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  • In-Kyoung Kim

Un cheminement vagabond - nouveaux entretiens sur la sociocritique

Claude Duchet, Patrick Maurus, France, HONORE CHAMPION, 2011.


Tout d'abord, en ouvrant ce livre, on lit les phrases suivantes écrites par Patrick Maurus dans l'avertissement :

"Il est juste que la critique littéraire soit, elle aussi, soumise aux questions qu’elle pose. Il est juste que le critique littéraire qui se refuse à faire abstraction de l’histoire ou du social s’interroge et soit interrogé sur l’historicité de ses propres textes. Mais, ce faisant, il ne peut manquer d’être le jouet de glissements culturels et épistémologiques qui dépassent largement son univers et son travail. Les entretiens qu’on va lire insistent avec raison sur l’un d’entre eux, c’est-à-dire le passage de l’époque de la connivence entre tous les domaines critiques modernes (socio- ou non) montant ensemble à l’assaut de la citadelle universitaire à l’opposition sans cesse plus marquée entre ces différents domaines..."

À la fin du livre, Claude Duchet dit :

"C’est pourquoi je pense aujourd’hui, à l’inverse des choix antérieurs, qu’il est urgent, indispensable, de « refonder » la sociocritique pour sauver vraiment la « littérature », c’est à dire pour la resituer dans le monde réel, pour y reconnaître les marques qui lui viennent non de son histoire mais de son historicité, pour comprendre les mutations, repositionnements, enjeux, emplois, clivages, qui caractérisent son existence actuelle dans les champs médiatiques et culturels, à l’âge des nouvelle technologies et des concentrations éditoriales. En l’occurrence, mettre l’accent sur l’historicité de la littérature est la rendre pleinement à l’histoire, lui donner mémoire et présence, postuler un sujet, pluriel, de l’écriture.

Précisons : la littérature – faut-il dire plutôt les littératures ou « le littéraire », comme jadis R. Escarpit ? – n’est pas seulement en rapport avec l’historique et le social, elle est de l’historique et du social. Pour la sociocritique, l’« historicité » est à l’histoire ce que la « socialité » est au social, c’est-à-dire une épaisseur, une intériorité, dont les textes procèdent. Et l’histoire de la littérature, loin d’être autonome, n’est qu’une des modalités de l’histoire, concernant plus exactement le domaine des « représentations ». Le mot est aujourd’hui en vedette, pour le meilleur et pour le pire.

D’une part la reconnaissance de la réalité des représentations, en tant que partie intégrante du réel (« allégorie réelle » disait Courbet pour définir le réalisme), mais d’autre part la mise en doute du lien, constitutif, entre le représenté et la représentation. Que peut faire d’autre l’art, quel qu’il soit, sinon représenter, ce qui est aussi faire voir, interpréter, interpeller ? Seulement le politique s’en est mêlé, pour creuser la problématique : dès qu’il est question de la représentation du peuple, en régime démocratique, le représentant est suspect, puisqu’il est, ne peut être qu’à la place de ce qu’il représente. Balzac ou Mallarmé à leur manière ont vécu ce dilemme, ce manque, ce divorce dans leur pratique littéraire. La sociocritique aussi bien que « la littérature » au sens extrême viennent de là. On voit en quel sens la sociocritique devra oeuvrer pour construire et déconstruire son objet spécifique, qui est, rappelons-le, le « sociotexte »." ( « la Postface » )


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